Urologie fonctionnelle et Neuro-urologie

Les informations  présentées ici doivent vous permettre de mieux comprendre vos troubles urinaires et les traitements qui pourront vous être proposés. Ces informations ne se substituent pas à une consultation médicale. Si vous êtes gênés par des troubles urinaires, Consultez.

(L’ensemble des images utilisées est sous crédit Uronef©)

Qu’est-ce que l’urologie fonctionnelle ?

L’urologie fonctionnelle s’attache à prendre en charge les dysfonctionnements et les troubles urinaires tels que l’incontinence urinaire et/ou la rétention d’urine, avec pour objectifs de :

  • diminuer l’intensité et la fréquence des symptômes urinaires
  • améliorer la qualité de vie et l’estime de soi
  • diminuer et prévenir les complications en lien avec ces troubles urinaires

Qu’est-ce que la neuro-urologie ?

La neuro-urologie, considérée comme une sur-pécialité de l’urologie fonctionnelle, s’attache à prendre en charge les dysfonctionnements et les troubles urinaires causés par les maladies neurologiques (sclérose en plaques, maladie de parkinson, accident vasculaire cérébral, lésion de la moelle épinière, spina bifida …).
Comme l’urologie fonctionnelle, la neuro-urologie a pour objectifs de :

  • diminuer l’intensité et la fréquence des symptômes urinaires
  • améliorer la qualité de vie et l’estime de soi
  • diminuer et prévenir les complications en lien avec ces troubles urinaires

L’approche neuro-urologique permet en outre de concevoir un projet de soin global en partenariat étroit avec les autres spécialités médico-chirurgicales : neurologie, rééducation fonctionnelle, gastro-entérologie, andrologie, gynécologie-obstétrique, chirurgie digestive…

Les troubles urinaires

Les troubles urinaires correspondent à l’ensemble des dysfonctionnements intéressant la vessie. Sur le plan des symptômes, il peut s’agir d’envies urgentes et fréquentes d’uriner, de levers nocturnes fréquents pour uriner, de fuites involontaires d’urine et/ou de difficulté à vider la vessie. Ces symptômes peuvent être particulièrement gênant et altérer la qualité de vie. En fonction du type de symptômes et des causes retrouvées, plusieurs traitements peuvent être proposés.

Le système urinaire
Lorsque l’on décrit l’appareil urinaire, on distingue le haut appareil urinaire, comprenant les deux reins et les deux uretères, et le bas appareil urinaire, comprenant la vessie, le sphincter (appareil sphinctérien) et l’urètre.

Les deux reins permettent l’élimination continue d’une partie des déchets sanguins dans l’urine. Ils ont un rôle de « filtre » essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Les urines, une fois produites par les reins, s’écoulent le long des deux uretères jusqu’à la vessie où elles sont stockées puis éliminées.

Ce stockage puis cette élimination constituent le cycle mictionnel avec deux phases distinctes : une phase de remplissage et une phase de vidange.

Le rôle du système neurologique
Le fonctionnement urinaire s’intègre dans un contexte social normé, permettant de se retenir si nécessaire et d’uriner lorsque cela est socialement acceptable. La coordination de la vessie et du sphincter est assurée par le système neurologique.

Le cerveau y joue le rôle central de « chef d’orchestre ». Il réceptionne les informations provenant de l’appareil urinaire, tel que le besoin d’uriner, et les analyse en prenant en compte les informations venant du monde extérieur. Le cerveau détermine ainsi une réponse adaptée au contexte et adresse différentes consignes à l’appareil urinaire, pour poursuivre la phase de remplissage ou débuter la phase de vidange.

Tous les échanges d’information entre le cerveau et l’appareil urinaire se font au moyen d’un signal neurologique transmis, entre autre, par les nerfs périphériques et la  moelle épinière - sorte d’autoroute de l’information.

La phase de remplissage vésical
Au cours de la phase de remplissage, la vessie joue le rôle de réservoir en stockant les urines produites en continu par les reins. Au cours de la phase de remplissage la vessie se relâche et augmente progressivement en volume jusqu’à 300-500ml.  Tout au long de cette phase, la pression qui règne dans la vessie reste basse, afin d’éviter la survenue de fuites d’urine et/ou le reflux d’urine vers les reins. Le besoin d’uriner se fait progressivement ressentir, et ne doit pas vous surprendre. En parallèle, le sphincter, un anneau musculaire situé à la sortie de la vessie, reste contracté, empêchant les fuites d’urine, notamment lors des efforts tels que la toux, les éternuements ou le port de charge lourde.

La phase de vidange vésicale
Une fois la vessie remplie et lorsque le besoin d’uriner devient important, la phase de vidange vésicale peut-être débutée, à condition que le contexte social le permette.

Au cours de cette phase, la vessie se contracte et, dans le même temps, le sphincter se relâche de manière coordonnée, afin d’assurer une vidange vésicale rapide et complète à travers l’urètre.

La vessie est un muscle capable de se contracter par lui-même pour expulser les urines.   La vidange vésicale doit donc se faire sans effort de contraction des muscles abdominaux et sans nécessité d’appuyer avec les mains sur le bas du ventre.

Les troubles survenant pendant la phase de remplissage vésical

  • Les envies urgentes d’uriner (urgenturie) caractérisées par un besoin d’uriner survenant brutalement et ne pouvant être réprimé. Ces envies urgentes sont souvent associées à des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) et des levers nocturnes fréquents (nycturie) pour uriner. On parle d’hyperactivité vésicale.  
  • Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) pouvant accompagner les envies urgentes d’uriner. On parle alors d’incontinence urinaire par urgenturie.
  • Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) survenant lors des efforts (toux, rire, port de charge lourde, marche …). On parle alors d’incontinence urinaire à l’effort.

 

Les troubles survenant pendant la phase de vidange vésicale

  • Les difficultés ou l’impossibilité à vider la vessie marquées par différents symptômes, comprenant des mictions difficiles à initier, la nécessité de devoir contracter les muscles du ventre ou d’appuyer sur le bas du ventre avec les mains pour vider la vessie, un jet urinaire diminué et/ou hâché, et la sensation de mal avoir vidé la vessie en fin de miction.

La survenue de troubles urinaires peut être favorisée par :

  • Une irritation de la vessie (infection urinaire, calcul vésical, tumeur vésicale)
  • Un obstacle à l’écoulement des urines comme une prostate augmentée de volume ou un rétrécissement de l’urètre
  • Une maladie atteignant le système neurologique (Cf « Les maladies neurologiques et les troubles urinaires)
  • Un antécédent de chirurgie abdominale et/ou du périnée
  • La présence d’une anxiété ou d’un stress important

 

Il est cependant fréquent qu’aucune cause aux troubles urinaires ne soit retrouvée.

Les troubles urinaires peuvent parfois altérer la qualité de vie de manière très importante, que cela soit au sein de la sphère privée (couple, famille, amis) ou professionnelle.

En outre, les troubles urinaires peuvent favoriser la survenue de certaines complications comme les infections urinaires ou l’insuffisance rénale (diminution du fonctionnement des reins).

Les maladies neurologiques et les troubles urinaires

Comme le fonctionnement de l’appareil urinaire (vessie et sphincter) est régulé par le système neurologique, il est fréquent que les maladies neurologiques (atteignant le système neurologique – cerveau, moelle épinière ou nerfs) soient responsables de troubles urinaires.

Le système urinaire
Lorsque l’on décrit l’appareil urinaire, on distingue le haut appareil urinaire, comprenant les deux reins et les deux uretères, et le bas appareil urinaire, comprenant la vessie, le sphincter (appareil sphinctérien) et l’urètre.

Les deux reins permettent l’élimination continue d’une partie des déchets sanguins dans l’urine. Ils ont un rôle de « filtre » essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Les urines, une fois produites par les reins, s’écoulent le long des deux uretères jusqu’à la vessie où elles sont stockées puis éliminées.

Ce stockage puis cette élimination constituent le cycle mictionnel avec deux phases distinctes : une phase de remplissage et une phase de vidange.

Le rôle du système neurologique
Le fonctionnement urinaire s’intègre dans un contexte social normé, permettant de se retenir si nécessaire et d’uriner lorsque cela est socialement acceptable. La coordination de la vessie et du sphincter est assurée par le système neurologique.

Le cerveau y joue le rôle central de « chef d’orchestre ». Il réceptionne les informations provenant de l’appareil urinaire, tel que le besoin d’uriner, et les analyse en prenant en compte les informations venant du monde extérieur. Le cerveau détermine ainsi une réponse adaptée au contexte et adresse différentes consignes à l’appareil urinaire, pour poursuivre la phase de remplissage ou débuter la phase de vidange.

Tous les échanges d’information entre le cerveau et l’appareil urinaire se font au moyen d’un signal neurologique transmis, entre autre, par les nerfs périphériques et la  moelle épinière - sorte d’autoroute de l’information.

La phase de remplissage vésical
Au cours de la phase de remplissage, la vessie joue le rôle de réservoir en stockant les urines produites en continu par les reins. Au cours de la phase de remplissage la vessie se relâche et augmente progressivement en volume jusqu’à 300-500ml.  Tout au long de cette phase, la pression qui règne dans la vessie reste basse, afin d’éviter la survenue de fuites d’urine et/ou le reflux d’urine vers les reins. Le besoin d’uriner se fait progressivement ressentir, et ne doit pas vous surprendre. En parallèle, le sphincter, un anneau musculaire situé à la sortie de la vessie, reste contracté, empêchant les fuites d’urine, notamment lors des efforts tels que la toux, les éternuements ou le port de charge lourde.

La phase de vidange vésicale
Une fois la vessie remplie et lorsque le besoin d’uriner devient important, la phase de vidange vésicale peut-être débutée, à condition que le contexte social le permette.

Au cours de cette phase, la vessie se contracte et, dans le même temps, le sphincter se relâche de manière coordonnée, afin d’assurer une vidange vésicale rapide et complète à travers l’urètre.

La vessie est un muscle capable de se contracter par lui-même pour expulser les urines.   La vidange vésicale doit donc se faire sans effort de contraction des muscles abdominaux et sans nécessité d’appuyer avec les mains sur le bas du ventre.

Le bon fonctionnement de l’appareil urinaire - et notamment la coordination entre la vessie et le sphincter - permettant d’assurer une phase de remplissage et une phase de vidange satisfaisante, est assuré par le système neurologique. La présence d’une lésion ou d’un dysfonctionnement au niveau du cerveau, de la moelle épinière et/ou des nerfs périphériques sont donc souvent responsables d’un dysfonctionnement urinaire et de troubles urinaires.

Les troubles urinaires survenant pendant la phase de remplissage vésical

  • Les envies urgentes d’uriner (urgenturie) caractérisées par un besoin d’uriner survenant brutalement et ne pouvant être réprimé. Ces envies urgentes sont souvent associées à des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) et des levers nocturnes fréquents (nycturie) pour uriner. On parle d’hyperactivité vésicale.  
  • Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) pouvant accompagner les envies urgentes d’uriner. On parle alors d’incontinence urinaire par urgenturie.
  • Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) survenant lors des efforts (toux, rire, port de charge lourde, marche …). On parle alors d’incontinence urinaire à l’effort.

 

Les troubles urinaires survenant pendant la phase de vidange vésicale

  • Les difficultés à vider la vessie marquées par différents symptômes, comprenant des mictions difficiles à initier, la nécessité de devoir contracter les muscles du ventre ou d’appuyer sur le bas du ventre avec les mains pour vider la vessie, un jet urinaire diminué et/ou hâché, et la sensation de mal avoir vidé la vessie en fin de miction.

 

Le type de trouble urinaire dépend de la maladie neurologique sous-jacente.

Lorsque la maladie atteint le cerveau (sclérose en plaques, maladie de Parkinson idiopathique, accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, paralysie cérébrale …) les symptômes les plus fréquents sont :

- Les envies urgentes d’uriner (urgenturie) caractérisées par un besoin d’uriner survenant brutalement et ne pouvant être réprimé. Ces envies urgentes sont souvent associées à des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) et des levers nocturnes fréquents (nycturie) pour uriner. On parle d’hyperactivité vésicale.  

- Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) pouvant accompagner les envies urgentes d’uriner. On parle alors d’incontinence urinaire par urgenturie.

Lorsque la maladie atteint la moelle épinière (sclérose en plaques, myélite, lésion de la moelle épinière – paraplégie, tétraplégie) les symptômes les plus fréquents sont :

- Les envies urgentes d’uriner (urgenturie) caractérisées par un besoin d’uriner survenant brutalement et ne pouvant être réprimé. Ces envies urgentes sont souvent associées à des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) et des levers nocturnes fréquents (nycturie) pour uriner. On parle d’hyperactivité vésicale.  

- Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) pouvant accompagner les envies urgentes d’uriner. On parle alors d’incontinence urinaire par urgenturie.

- Les difficultés à vider la vessie marquées par différents symptômes, comprenant des mictions difficiles à initier, la nécessité de devoir contracter les muscles du ventre ou d’appuyer sur le bas du ventre avec les mains pour vider la vessie, un jet urinaire diminué et/ou hâché, et la sensation de mal avoir vidé la vessie en fin de miction.

Lorsque la maladie atteint les nerfs périphériques (endométriose pelvienne profonde, chirurgie du pelvis, syndrome de la queue de cheval) les symptômes les plus fréquents sont :

- Les fuites involontaires d’urine (incontinence urinaire) survenant lors des efforts (toux, rire, port de charge lourde, marche …). On parle alors d’incontinence urinaire à l’effort.

- Les difficultés à vider la vessie marquées par différents symptômes, comprenant des mictions difficiles à initier, la nécessité de devoir contracter les muscles du ventre ou d’appuyer sur le bas du ventre avec les mains pour vider la vessie, un jet urinaire diminué et/ou hâché, et la sensation de mal avoir vidé la vessie en fin de miction.

 

Les troubles urinaires peuvent parfois altérer la qualité de vie de manière très importante, que cela soit au sein de la sphère privée (couple, famille, amis) ou professionnelle.

Les troubles urinaires secondaires aux maladies neurologiques sont plus souvent responsables de complications telles que les infections urinaires récidivantes, la formation de calculs dans la vessie et dans les reins ou la survenue d’une insuffisance rénale (diminution du fonctionnement des reins).

Les troubles urinaires secondaires aux maladies neurologiques doivent donc être pris en charge dans un centre spécialisé, dans le cadre d’une approche globale en partenariat étroit avec les autres spécialités médico-chirurgicales : neurologie, rééducation fonctionnelle, gastro-entérologie, andrologie, gynécologie-obstétrique, chirurgie digestive…

Les traitements des envies urgentes d’uriner et de l’incontinence urinaire par urgenturie

Les traitements des envies urgentes d’uriner et de l’incontinence urinaire par urgenturie sont proposés de manière graduelle, selon plusieurs lignes de traitements, comprenant successivement la rééducation comportementale et les règles hygiéno-diététiques, la kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, les traitements médicamenteux, les thérapies de stimulation électriques, les traitements chirurgicaux mini-invasifs et les traitements chirurgicaux de reconstruction/dérivation urinaire.

Il s’agit de promouvoir :

  • Un comportement alimentaire adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et équitablement répartis sur la journée, en évitant la consommation de psychostimulants (tabac, caféine, théine) et/ou d’irritant vésicaux (alcool, aliments acides et/ou épicés)
  • Un comportement mictionnel adapté, comprenant notamment des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.
  • Une perte de poids. Il est important de noter que la perte de poids, lorsqu’il existe un surpoids ou une obésité, constitue  le moyen de plus efficace pour résoudre l’incontinence urinaire à l’effort. Vous pourrez être accompagné.e par des professionnels de santé dans le cadre de cette perte de poids.

La rééducation pelvi-périnéale, réalisée par un(e) kinésithérapeute (ou par une sage-femme chez la femme) doit permettre de :

  • Comprendre le fonctionnement de l’appareil urinaire et du périnée. Un temps initial est donc dédié à la pédagogie et doit prendre soin d’expliquer l’anatomie et la physiologie de l’appareil urinaire et du périnée.
  • Prendre conscience de son périnée. Un temps est dédié à la prise de conscience du périnée, comprenant des exercices de contraction et de relâchement afin de bien comprendre quels muscles doivent être contractés et quels muscles doivent être relâchés. En effet, il n’est pas rare que les muscles contractés ne soient pas les bons.
  • S’entrainer à contracter et relâcher le périnée. Ces exercices peuvent être réalisés au moyen de sondes de biofeedback et d’électrostimulation. Ils doivent cependant toujours être accompagnés par le.la thérapeute. Des séances d’auto-rééducation à la maison pourront aussi vous être proposées.
  • Travailler la respiration, la posture rachidienne, la position du bassin. Une respiration, une posture rachidienne et/ou une position du bassin inadaptées peuvent altérer le fonctionnement du périnée.
  • Adapter un comportement alimentaire et un comportement mictionnel adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.

 

La kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés, notamment la constipation.

Les traitements médicamenteux sont de 3 types :

  • Les traitements anticholinergiques (Oxybutinine - Ditropan®, Chlorure de Trospium - Ceris®, Solifenacine - Vesicare®, Fesoterodine - Toviaz®) agissent au niveau de récepteurs situés au niveau de la vessie, et diminuent les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes. Ils se présentent sous la forme de comprimés à prendre 1 à 3 / jour en fonction de la molécule utilisée. Ils favorisent la constipation et peuvent parfois être associés la survenue d’une sécheresse oculaire ou buccale. Ils sont contre-indiqués en cas de myasthénie, et doivent être prescrits avec précaution chez les sujets âgés.
  • Les traitements beta-3 adrénergiques (Mirabegron – Betmiga®) agissent au niveau de récepteurs situés au niveau de la vessie, et permettent eux-aussi de diminuer les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes. Il se présente sous la forme d’un comprimé à prendre 1 / jour Ce traitement peut augmenter la tension artérielle et être responsables d’épisodes de palpitation. Il est contre-indiqué chez les personnes ayant une tension artérielle non équilibrée.
  • Chez la femme ménopausée, les traitements oestrogéniques locaux peuvent être proposés. Ils se présentent sous la forme d’ovules ou de crème à appliquer de manière régulière au niveau du vagin. Ils permettent eux-aussi de diminuer les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes, en permettant une ré-imprégnation hormonale locale.  Ils doivent être utilisés avec précautions chez les femmes ayant un antécédent de cancer hormono-dépendant (cancer du sein et cancer de l’endomètre – utérus). Si la ménopause est ancienne, il pourra vous être conseillé d’appliquer en complément un gel d’acide hyaluronique
La neuro-stimulation tibiale consiste à appliquer soi-même de manière quotidienne (20 minutes par jour) deux patches auto-collants au niveau de la cheville. La stimulation électrique ainsi appliquée permet de moduler le fonctionnement de la vessie et de diminuer ainsi les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes. Cette stimulation n’est associée à aucun effet secondaire particulier.
La neuro-modulation sacrée

consiste à implanter une électrode et un boitier au niveau des nerfs qui commandent l’appareil urinaire (vessie et sphincter). S’agissant d’un dispositif implantable nécessitant une intervention chirurgicale, la neuro-modulation sacrée sera présentée dans les « traitements chirurgicaux mini-invasifs ».

  • La neuro-modulation sacrée est un dispositif implantable, parfois présenté comme un pacemaker de la vessie. En effet, il s’agit d’implanter une électrode au contact d’un nerf impliqué dans la commande de l’appareil urinaire. Cette électrode est reliée à un boitier positionné sous la peau en haut de la fesse.

L’implantation se fait au bloc opératoire au cours de deux interventions distinctes :

- La première intervention permet d’implanter l’électrode, le plus souvent sous anesthésie générale.  Cette électrode est ensuite reliée à un boitier externe porté autour de la ceinture. S’en suit une période de test de 2 à 4 semaines au cours de laquelle sont essayés différents programmes de stimulation.

- La deuxième intervention, souvent réalisée sous simple anesthésie locale, permet d’implanter le boitier de neuro-modulation sacré définitif sous la peau, si une diminution significative des symptômes (envies urgentes d’uriner et fuites d’urines associées à ces envies urgentes) a été observée pendant la phase de test. Si la phase de test n’a pas permis d’améliorer les symptômes urinaires, c’est au cours de cette deuxième intervention que l’électrode est retirée.

La neuro-modulation sacrée, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés (constipation, diarrhées)

Pour en savoir plus sur la neuro-modulation sacrée

  • Les injections intra-détrusoriennes de toxine botulinique A (Botox®, Dysport®) consistent à injecter de la toxine botulinique A dans la paroi vésicale (muscle détrusorien). Cette injection est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale par voie endoscopique (en passant dans l’urètre avec une fine camera). 

La toxine botulique A bloque un certain nombre de récepteurs situés au niveau de la vessie et impliqués dans la sensibilité et la motricité vésicale. Elle permet ainsi de diminuer les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes.

La toxine botulique A peut en outre diminuer la contractilité vésicale, c’est-à-dire la capacité de la vessie à se vider correctement. Après une injection intra-détrusorienne de toxine botulinique A, certains patients doivent ainsi réaliser des auto-sondages propres intermittents pour vider correctement la vessie – ce d’autant plus que la dose de toxine injectée est élevée. C’est-à-dire qu’ils doivent introduire une sonde dans l’urètre jusque dans la vessie afin de permettre une vidange régulière et complète de la vessie, et ce, plusieurs fois par jour. L’acceptation et l’éducation aux auto-sondages constitue donc un pré-requis indispensable à toute injection intra-détrusorienne de toxine botulinique A. Il est important de noter que l’efficacité de la toxine botulinique A est temporaire, et que les injections doivent donc être répétées régulièrement tous les 6 à 9 mois.

Pour en savoir plus sur les injections intra-détrusoriennes de toxine botulinique A

  • L’enterocystoplastie d’agrandissement consiste à retirer le dôme de la vessie - en laissant en place la base de la vessie (cystectomie sus-trigonale) - et en le remplacement par un segment d’intestin grêle afin de créer un nouveau réservoir vésical de plus grande capacité. Cette intervention est proposée après échec des autres traitements, et le plus souvent dans un contexte de maladie neurologique sous-jacente. Le nouveau réservoir vésical ainsi créé ne peut pas se contracter comme une vessie, et les patients doivent ainsi souvent réaliser des auto-sondages propres intermittents pour la vider correctement. C’est-à-dire qu’ils doivent introduire une sonde dans l’urètre jusque dans la vessie afin de permettre une vidange régulière et complète de la vessie, et ce, plusieurs fois par jour.

Pour en savoir plus sur l’enterocystoplastie d’agrandissement

  • L’ablation de la vessie associée à une dérivation urinaire non-continente (Bricker) consiste à retirer complètement la vessie (cystectomie totale) et à dériver les deux uretères jusqu’à la paroi abdominale, en interposant un segment d’intestin grêle entre les uretères et la peau. Ce segment d’intestin grêle de 10 à 15 cm sert de conduit pour les urines. Il s’agit d’une dérivation non-continente, au sens où les urines s’écoulent en continue à partir de l’orifice cutané ainsi créé jusque dans un poche collée sur le ventre.

Pour en savoir plus sur la dérivation urinaire non-continente (Bricker)

Les traitements l’incontinence urinaire à l’effort de la femme

Les traitements de l’incontinence urinaire à l’effort sont proposés de manière graduelle, selon plusieurs lignes de traitements, comprenant successivement la rééducation comportementale et les règles hygiéno-diététiques, la kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, les traitements médicamenteux, les dispositifs intra-vaginaux, les traitements chirurgicaux avec implantation de dispositif/injection d’agents de comblement et les traitements chirurgicaux de dérivation urinaire.

Il s’agit de promouvoir :

  • Un comportement alimentaire adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et équitablement répartis sur la journée, en évitant la consommation de psychostimulants (tabac, caféine, théine) et/ou d’irritant vésicaux (alcool, aliments acides et/ou épicés)
  • Un comportement mictionnel adapté, comprenant notamment des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.
  • Une perte de poids. Il est important de noter que la perte de poids, lorsqu’il existe un surpoids ou une obésité, constitue  le moyen de plus efficace pour résoudre l’incontinence urinaire à l’effort. Vous pourrez être accompagné.e par des professionnels de santé dans le cadre de cette perte de poids.

La rééducation pelvi-périnéale, réalisée par un(e) kinésithérapeute (ou par une sage-femme chez la femme) doit permettre de :

  • Comprendre le fonctionnement de l’appareil urinaire et du périnée. Un temps initial est donc dédié à la pédagogie et doit prendre soin d’expliquer l’anatomie et la physiologie de l’appareil urinaire et du périnée.
  • Prendre conscience de son périnée. Un temps est dédié à la prise de conscience du périnée, comprenant des exercices de contraction et de relâchement afin de bien comprendre quels muscles doivent être contractés et quels muscles doivent être relâchés. En effet, il n’est pas rare que les muscles contractés ne soient pas les bons.
  • S’entrainer à contracter et relâcher le périnée. Ces exercices peuvent être réalisés au moyen de sondes de biofeedback et d’électrostimulation. Ils doivent cependant toujours être accompagnés par le.la thérapeute. Des séances d’auto-rééducation à la maison pourront aussi vous être proposées.
  • Travailler la respiration, la posture rachidienne, la position du bassin. Une respiration, une posture rachidienne et/ou une position du bassin inadaptées peuvent altérer le fonctionnement du périnée.
  • Adapter un comportement alimentaire et un comportement mictionnel adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.

 

La kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés, notamment la constipation.

Chez la femme ménopausée, les traitements oestrogéniques locaux peuvent être proposés. Ils se présentent sous la forme d’ovules ou de crème à appliquer de manière régulière au niveau du vagin. Ils permettent de diminuer l’incontinence urinaire à l’effort, en permettant une ré-imprégnation hormonale locale et en favorisant ainsi la solidité des tissus soutenant l’urètre. Ils doivent être utilisés avec précautions chez les femmes ayant un antécédent de cancer hormono-dépendant (cancer du sein et cancer de l’endomètre – utérus). Si la ménopause est ancienne, il pourra vous être conseillé d’appliquer en complément un gel d’acide hyaluronique.

La mise en place d’un dispositif dans le vagin peut permettre de diminuer les fuites d’urines survenant pendant les efforts, en augmentant le soutien de l’urètre. Ces dispositifs sont de plusieurs types :

  • Les tampons vaginaux habituellement utilisés pendant les menstruations, peuvent être utilisés de manière temporaire. Ils sont surtout utilisés chez les femmes ayant des fuites d’urine lors de la course à pied ou lors des activités sportives ponctuelles. Ils peuvent cependant être désagréables voir douloureux à utiliser chez certaines femmes.
  • Les dispositifs intra-vaginaux dédiés à l’incontinence urinaire, tel que le dispositif Diveen®, peuvent être proposés chez les femmes ayant des fuites d’urine lors de la course à pied ou lors des activités sportives ponctuelles. Ces dispositifs sont fournis avec un applicateur permettant de faciliter leur positionnement au niveau du vagin. Il s’agit de dispositifs à usage unique souvent plus confortable que les tampons vaginaux.
  • Les pessaires sont des dispositifs habituellement proposés dans la prise en charge du prolapsus génital (descente d’organe). Certains pessaires dit de type « dish avec bouton poussoir » peuvent aussi être proposés dans la prise en charge de l’incontinence urinaire à l’effort. A la différence des autres dispositifs, les pessaires sont réutilisables et peuvent être portés en continus. Il est cependant nécessaire d’initier leur utilisation au cours d’une consultation dédiée, permettant de sélectionner le bon pessaire (en termes de taille et de forme), d’apprendre à le positionner correctement, et d’apprendre à le nettoyer.

L’ensemble de ces techniques consistent à implanter un dispositif ou injecter un agent de comblement au contact de l’urètre, par voie endoscopique, vaginale, périnéale ou abdominale.

Il est important de se noter que l’implantation des dispositifs tels que la bandelette sous-urétrale, les ballons ACT ou le sphincter urinaire artificiel nécessitent d’éviter toute pénétration vaginale dans les semaines suivant l’intervention.

  • La bandelette sous-urétrale consiste à positionner sous l’urètre une bandelette prothétique afin de renforcer les tissus de soutien de l’urètre. Cette intervention est réalisée au moyen d’une courte incision au niveau du vagin, le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. La bandelette sous-urétrale peut parfois être responsable de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion de la bandelette dans l’urètre ou le vagin, l’infection de la bandelette et des douleurs chroniques. Même si ces complications sont rares, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.

Pour en savoir plus sur la bandelette sous-urétrale chez la femme : ici et la

  • L’injection d’agents de comblement péri-urétrale consiste à injecter un « gel » dans la paroi de l’urètre, afin d’augmenter les forces de résistances de l’urètre. Il s’agit le plus souvent de gel de polyacrylamide (Bulkamid®). L’injection se fait par voie endoscopique (en passant dans l’urètre avec une fine camera), le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. L’efficacité est moindre que les autres techniques chirurgicales et les injections doivent parfois être répétées pour permettre une efficacité suffisante. Pour autant, l’injection d’agent de comblement péri-urétrale ne s’associe qu’à de très rares complications.

  • Les ballons latéro-urétraux ACT consistent à implanter deux ballons en silicone de part et d’autre de l’urètre. Ces ballons sont implantés au moyen de deux incisions réalisées au niveau de chacune des grandes lèvres, le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. Ce dispositif est en fait constitué d’un ballon, d’une fine tubulure ainsi que d’un embout en titane (chambre de remplissage) positionné dans la grande lèvre, permettant d’ajuster le volume des ballons. Le chirurgien pourra ainsi augmenter ou diminuer le volume des ballons à la demande, en  ponctionnant l’embout en titane à travers la peau.  En pratique, la patiente revue en consultation 6 semaines après l’implantation des ballons ACT, puis toutes les 2 semaines afin de procéder au remplissage progressif des ballons. Le nombre de remplissage varie en moyenne de 3 à 5 avant d’obtenir une efficacité suffisante. Les ballons ACT peuvent parfois être responsables de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion du ballon dans l’urètre ou le vagin et l’infection du ballon. Même si ces complications sont rares et facilement gérées par l’explantation du dispositif, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.

Pour en savoir plus sur les ballons ACT chez la femme

  • Le sphincter urinaire artificiel

consiste à implanter une manchette en silicone autour de l’urètre. Il est implanté par voie abdominale, le plus souvent par voie coelioscopique robot-assistée, sous anesthésie générale, et au cours d’une courte hospitalisation de 1 à 2 jours. Le sphincter urinaire artificiel (AMS800®) est en fait constitué de 3 parties distinctes, comprenant :

1- Une manchette gonflable positionnée autour de l’urètre, permettant lorsqu’elle est gonflée comprimer l’urètre ;
2- Une pompe positionnée au niveau d’une des grandes lèvres, permettant de chasser le liquide contenu dans la manchette afin de la dégonfler à la demande ;
3- Un ballon régulateur de pression positionné à côté de la vessie et permettant de recueillir le liquide lorsqu’il est chassé de la manchette au moment où elle se dégonfle. L’activation du sphincter urinaire artificiel se fait en consultation ou en hôpital de jour environ 6 semaines après l’implantation, le temps de laisser les tissus cicatriser. En pratique, lorsque le sphincter urinaire artificiel est activé, la manchette est gonflée et comprime l’urètre, empêchant ainsi les épisodes d’incontinence urinaire à l’effort. Lorsque la patiente veut uriner, elle doit appuyer sur la pompe afin de chasser le liquide contenu dans la manchette jusque dans le ballon régulateur de pression. Une fois la manchette dégonflée, l’urètre s’ouvre, permettant d’initier la miction. Après 2 à 3 minutes, le ballons régulateur de pression va repousser le liquide jusque dans la manchette, lui permettant de se regonfler toute seule. Le sphincter urinaire artificiel peut parfois être responsable de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion du ballon dans l’urètre ou le vagin et l’infection du ballon. Même si ces complications sont rares et facilement gérées par l’explantation du dispositif, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.
 
 

L’ablation de la vessie associée à une dérivation urinaire non-continente (Bricker) consiste à retirer complètement la vessie (cystectomie totale) et à dériver les deux uretères jusqu’à la paroi abdominale, en interposant un segment d’intestin grêle entre les uretères et la peau. Ce segment d’intestin grêle de 10 à 15 cm sert de conduit pour les urines. Il s’agit d’une dérivation non-continente, au sens où les urines s’écoulent en continue à partir de l’orifice cutané ainsi créé jusque dans un poche collée sur le ventre. Il s’agit biensur d’un traitement de dernier recours dans le cadre de l’incontinence urinaire à l’effort.

Pour en savoir plus sur la dérivation urinaire non-continente (Bricker)

Les traitements l’incontinence urinaire à l’effort de l'homme

Les traitements de l’incontinence urinaire à l’effort sont proposés de manière graduelle, selon plusieurs lignes de traitements, comprenant successivement la rééducation comportementale et les règles hygiéno-diététiques, la kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, les traitements médicamenteux, les traitements chirurgicaux avec implantation de dispositif et les traitements chirurgicaux de dérivation urinaire.

Il s’agit de promouvoir :

  • Un comportement alimentaire adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et équitablement répartis sur la journée, en évitant la consommation de psychostimulants (tabac, caféine, théine) et/ou d’irritant vésicaux (alcool, aliments acides et/ou épicés)
  • Un comportement mictionnel adapté, comprenant notamment des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.
  • Une perte de poids. Il est important de noter que la perte de poids, lorsqu’il existe un surpoids ou une obésité, constitue  le moyen de plus efficace pour résoudre l’incontinence urinaire à l’effort. Vous pourrez être accompagné.e par des professionnels de santé dans le cadre de cette perte de poids.

La rééducation pelvi-périnéale, réalisée par un(e) kinésithérapeute (ou par une sage-femme chez la femme) doit permettre de :

  • Comprendre le fonctionnement de l’appareil urinaire et du périnée. Un temps initial est donc dédié à la pédagogie et doit prendre soin d’expliquer l’anatomie et la physiologie de l’appareil urinaire et du périnée.
  • Prendre conscience de son périnée. Un temps est dédié à la prise de conscience du périnée, comprenant des exercices de contraction et de relâchement afin de bien comprendre quels muscles doivent être contractés et quels muscles doivent être relâchés. En effet, il n’est pas rare que les muscles contractés ne soient pas les bons.
  • S’entrainer à contracter et relâcher le périnée. Ces exercices peuvent être réalisés au moyen de sondes de biofeedback et d’électrostimulation. Ils doivent cependant toujours être accompagnés par le.la thérapeute. Des séances d’auto-rééducation à la maison pourront aussi vous être proposées.
  • Travailler la respiration, la posture rachidienne, la position du bassin. Une respiration, une posture rachidienne et/ou une position du bassin inadaptées peuvent altérer le fonctionnement du périnée.
  • Adapter un comportement alimentaire et un comportement mictionnel adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.

 

La kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés, notamment la constipation.

L’ensemble de ces techniques consistent à implanter un dispositif ou injecter un agent de comblement au contact de l’urètre, par voie endoscopique, vaginale, périnéale ou abdominale.

  • La bandelette sous-urétrale consiste à positionner sous l’urètre une bandelette prothétique afin de renforcer les tissus de soutien de l’urètre. Cette intervention est réalisée au moyen d’une courte incision au niveau du périnée, sous le scrotum, le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. La bandelette sous-urétrale peut parfois être responsable de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion de la bandelette dans l’urètre ou le vagin, l’infection de la bandelette et des douleurs chroniques. Même si ces complications sont rares, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.

Pour en savoir plus sur la bandelette sous-urétrale chez l'homme

 

  • Les ballons latéro-urétraux ACT consistent à implanter deux ballons en silicone de part et d’autre de l’urètre.  Ces ballons sont implantés au moyen de deux incisions réalisées au  niveau du périnée, sous le scrotum, le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. Ce dispositif est en fait  constitué d’un ballon, d’une fine tubulure ainsi que d’un embout en titane (chambre de remplissage) positionné dans le scrotum, permettant d’ajuster le volume des ballons. Le chirurgien pourra ainsi augmenter ou diminuer le volume des ballons à la demande, en  ponctionnant l’embout en titane à travers la peau du scrotum.  En pratique, le patient est revu en consultation 6 semaines après l’implantation des ballons pro-ACT, puis toutes les 2 semaines afin de procéder au remplissage progressif des ballons. Le nombre de remplissage varie en moyenne de 3 à 5 avant d’obtenir une efficacité suffisante. Les ballons pro-ACT peuvent parfois être responsables de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion du ballon dans l’urètre et l’infection du ballon. Même si ces complications sont rares et facilement gérées par l’explantation du dispositif, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.

Pour en savoir plus sur les ballons ACT chez l'homme

  • Le sphincter urinaire artificiel consiste à implanter une manchette en silicone autour de l’urètre. Il est implanté par voie périnéale au moyen d’une incision réalisée sous les bourses, sous anesthésie générale, et le plus souvent au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. Le sphincter urinaire artificiel (AMS800®) est en fait constitué de 3 parties distinctes, comprenant :
1- Une manchette gonflable positionnée autour de l’urètre, permettant lorsqu’elle est gonflée comprimer l’urètre ;
2- Une pompe positionnée au niveau du scrotum, permettant de chasser le liquide contenu dans la manchette afin de la dégonfler à la demande ;
3- Un ballon régulateur de pression positionné au niveau de la paroi abdominale et permettant de recueillir le liquide lorsqu’il est chassé de la manchette au moment où elle se dégonfle. L’activation du sphincter urinaire artificiel se fait en consultation ou en hôpital de jour environ 6 semaines après l’implantation, le temps de laisser les tissus cicatriser. En pratique, lorsque le sphincter urinaire artificiel est activé, la manchette est gonflée et comprime l’urètre, empêchant ainsi les épisodes d’incontinence urinaire à l’effort. Lorsque le patient veut uriner, il doit appuyer sur la pompe afin de chasser le liquide contenu dans la manchette jusque dans le ballon régulateur de pression. Une fois la manchette dégonflée, l’urètre s’ouvre, permettant d’initier la miction. Après 2 à 3 minutes, le ballons régulateur de pression repousse le liquide jusque dans la manchette, lui permettant de se regonfler toute seule. Le sphincter urinaire artificiel peut parfois être responsable de complications comprenant la rétention d’urine, l’érosion du ballon dans l’urètre et l’infection du dispositif. Même si ces complications sont rares, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.
 
 

L’ablation de la vessie associée à une dérivation urinaire non-continente (Bricker) consiste à retirer complètement la vessie (cystectomie totale) et à dériver les deux uretères jusqu’à la paroi abdominale, en interposant un segment d’intestin grêle entre les uretères et la peau. Ce segment d’intestin grêle de 10 à 15 cm sert de conduit pour les urines. Il s’agit d’une dérivation non-continente, au sens où les urines s’écoulent en continue à partir de l’orifice cutané ainsi créé jusque dans un poche collée sur le ventre. Il s’agit biensur d’un traitement de dernier recours dans le cadre de l’incontinence urinaire à l’effort.

Pour en savoir plus sur la dérivation urinaire non-continente (Bricker)

Les traitements de la rétention d’urine

Les traitements de la rétention d’urine sont proposés de manière graduelle, selon plusieurs lignes de traitements, comprenant successivement les traitements médicamenteux, la kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, les auto-sondages propres intermittents, les thérapies de stimulation/modulation électrique, la sphincterotomie et les chirurgies de dérivations urinaires.

Lorsque la cause de la rétention d’urine s’avère être un obstacle anatomique au niveau de l’urètre, tels qu’une prostate augmentée de volume ou un rétrécissement de l’urètre chez l’homme ou un prolapsus génital évolué (descente d’organe) chez la femme, c’est biensur le traitement de la cause qui sera proposé en première intention.

Les sondes vésicales à demeure – laissées en place en continu pour permettre la vidange de la vessie – même si elles peuvent être considérées comme un moyen de vider la vessie à court terme, ne peuvent pas être considérées comme un traitement satisfaisant sur le moyen ou le long terme.

En effet, le port d’une sonde vésicale à demeure est responsable de complications fréquentes et parfois graves, comprenant la survenue d’ulcérations au niveau de la verge ou du périnée, d’infections urinaires récidivantes, de calculs de la vessie et des reins, de fuite urinaire autour de la sonde et de tumeurs de vessie.

  • Les traitements alpha-bloquant (Alfuzozine - Xatral®, Tamsulosine – Josir®, Mecir®, Omexel®, Omix® Silodosine - Urorec®, Silodyx®) agissent sur des récepteurs situés au niveau du sphincter de l’urètre et de la prostate et peuvent permettre d’améliorer la vidange de la vessie. Ils se présentent sous la forme de comprimés à prendre 1/jour. Ils peuvent entrainer des troubles de l’éjaculation chez l’homme, et des hypotensions chez l’homme ou la femme âgée.

La rééducation pelvi-périnéale, réalisée par un.e kinésithérapeute (ou par une sage-femme chez la femme) doit permettre de :

  • Comprendre le fonctionnement de l’appareil urinaire et du périnée. Un temps initial est donc dédié à la pédagogie et doit prendre soin d’expliquer l’anatomie et la physiologie de l’appareil urinaire et du périnée.
  • Prendre conscience de son périnée. Un temps est dédié à la prise de conscience du périnée, comprenant des exercices de contraction et de relâchement afin de bien comprendre quels muscles doivent être contractés et quels muscles doivent être relâchés. En effet, il n’est pas rare que les muscles contractés ne soient pas les bons.
  • S’entrainer à contracter et relâcher le périnée. Ces exercices peuvent être réalisés au moyen de sondes de biofeedback et d’électrostimulation. Ils doivent cependant toujours être accompagnés par le.la thérapeute. Des séances d’auto-rééducation à la maison pourront aussi vous être proposées.
  • Travailler la respiration, la posture rachidienne, la position du bassin. Une respiration, une posture rachidienne et/ou une position du bassin inadaptées peuvent altérer le fonctionnement du périnée.
  • Adapter un comportement alimentaire et un comportement mictionnel adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.

 

La kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés, notamment la constipation

Les auto-sondages propres intermittents consistent à introduire une sonde dans l’urètre jusque dans la vessie afin de permettre une vidange régulière et complète de la vessie. Ces sondages sont réalisés par le patient lui-même, de manière régulière à raison de 5 à 6 / jour en moyenne aux moyens de sondes à usage uniques dédiées à la réalisation de ces sondages. Les mesures d’hygiènes sont minimes et consistent en la réalisation d’une toilette périnéale quotidienne (douche ou bain) et d’un lavage des mains (à l’eau et au savon ou au sérum hydro-alcoolique) avant chaque sondage.

L’apprentissage des auto-sondages se fait au cours d’une consultation dédiée et est accompagné par des infirmièr.e.s spécialisé.e.s. Il est important de noter que les auto-sondages ne sont pas douloureux et peuvent être réalisés sur le long terme.

 

La neuro-stimulation tibiale consiste à appliquer soi-même de manière quotidienne (20 minutes par jour) deux patches auto-collants au niveau de la cheville. La stimulation électrique ainsi appliquée permet de moduler le fonctionnement de la vessie et de diminuer ainsi les envies urgentes d’uriner et les fuites d’urines associées à ces envies urgentes. Cette stimulation n’est associée à aucun effet secondaire particulier.

 

  • La neuro-modulation sacrée est un dispositif implantable, parfois présenté comme un pacemaker de la vessie. En effet, il s’agit d’implanter une électrode au contact d’un nerf impliqué dans la commande de l’appareil urinaire. Cette électrode est reliée à un boitier positionné sous la peau en haut de la fesse.

 

L’implantation se fait au bloc opératoire au cours de deux interventions distinctes :

- La première intervention permet d’implanter l’électrode, le plus souvent sous anesthésie générale.  Cette électrode est ensuite reliée à un boitier externe porté autour de la ceinture. S’en suit une période de test de 2 à 4 semaines au cours de laquelle sont essayés différents programmes de stimulation.

- La deuxième intervention, souvent réalisée sous simple anesthésie locale, permet d’implanter le boitier de neuro-modulation sacré définitif sous la peau, si une diminution significative des symptômes (envies urgentes d’uriner et fuites d’urines associées à ces envies urgentes) a été observée pendant la phase de test. Si la phase de test n’a pas permis d’améliorer les symptômes urinaires, c’est au cours de cette deuxième intervention que l’électrode est retirée.

La neuro-modulation sacrée, en plus d’améliorer les symptômes urinaires, peut permettre d’améliorer les symptômes digestifs parfois associés (constipation, diarrhées)

Pour en savoir plus sur la neuro-modulation sacrée

La sphincterotomie s’adresse classiquement aux patients ayant une lésion de la moelle épinière, et consiste à empêcher le sphincter de se contracter de manière anormale pour permettre une vidange vésicale complète et à basse pression. Elle ne peut être proposée que chez l’homme ayant accepté le port d’un étui pénien. En effet, après une sphincterotomie, la vessie se vide de manière automatique et imprévisible.

La sphincterotomie peut être réalisée de 3 manières différentes :

  • La sphinctérotomie chimique consiste à injecter de la toxine botulinique A dans le sphincter de l’urètre par voie endoscopique (en passant dans l’urètre avec une fine camera), le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. L’efficacité de la toxine botulinique A est temporaire et les injections doivent être répétée tous les 3 mois environ.
  • La sphinctérotomie prothetique consiste à positionner une prothèse métallique (comme un stent) en regard du sphincter de l’urètre par voie endoscopique (en passant dans l’urètre avec une fine camera), afin de l’empêcher de se contracter. La mise en place de cette prothèse se fait le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation en ambulatoire. Un cathéter sus-pubien est souvent positionné dans le même temps, pour une durée de 7 à 10 jours. En effet, cette prothèse contre-indique la mise en place d’une sonde par voie urétrale, au risque de mobilisé la prothèse et/ou de léser l’urètre. Cette prothèse est temporaire et doit être changée tous les ans environ.

    Pour en savoir plus sur la sphincterotomie protethique

 

La sphinctérotomie chirurgical, consiste à sectionner le sphincter de l’urètre par voie endoscopique (en passant dans l’urètre avec une fine camera), le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une hospitalisation d’une nuit. Il s’agit d’un traitement définitif et irréversible, associé à un risque de saignement plus élevé que les sphincterotomies chimique ou prothétique. Elle est donc rarement proposée en première intention, mais souvent après une ou plusieurs sphinctérotomies chimiques ou prothétiques.Pour en savoir plus sur la sphincterotomie chirurgicale

 

  • La cystostomie continente (dérivation urinaire cutanée continente) consiste confectionner un conduit entre la vessie et la paroi abdominale (souvent le nombril) afin de permettre la réalisation des auto-sondages propres intermittents par voie abdominale. Cette intervention est le plus proposée chez les patients ayant une pathologie neurologique sous-jacente, et ayant des capacités fonctionnelles limitées empêchant le sondage par l’urètre. Elle peut aussi être proposée chez des patients n’ayant plus de possibilité de passer une sonde au niveau de l’urètre, comme dans le cas des sténoses urétrales récidivantes après traitement de reconstruction. Le conduit est confectionné soit à partir de l’appendice (Mitrofanoff), soit à partir d’un court segment d’intestin grêle de 3 cm (Monti, Casale). Il s’agit d’une dérivation continente, au sens où les urines sont stockées dans le réservoir vésical entre les sondages, sans nécessité d’appareillage externe pour recueillir les urines en continu

    Pour en savoir plus sur la cystostomie continente

 
  • L’ablation de la vessie associée à une dérivation urinaire non-continente (Bricker) consiste à retirer complètement la vessie (cystectomie totale) et à dériver les deux uretères jusqu’à la paroi abdominale, en interposant un segment d’intestin grêle entre les uretères et la peau. Ce segment d’intestin grêle de 10 à 15 cm sert de conduit pour les urines. Il s’agit d’une dérivation non-continente, au sens où les urines s’écoulent en continue à partir de l’orifice cutané ainsi créé jusque dans un poche collée sur le ventre.

Pour en savoir plus sur la dérivation urinaire non-continente (Bricker)

Les traitements du prolapsus génital

Le prolapsus génital, encore appelé descente d’organe, correspondent à la descente anormale des organes pelviens (contenus dans la cavité pelvienne – bas du ventre) dans la cavité vaginale. Il peut s’agir de la vessie (cystocèle), de l’utérus (hystérocèle), du rectum (rectocèle) et plus rarement d’intestin grêle (elythrocèle).

Le symptôme principal est la sensation de boule ou de pesanteur au niveau du vagin, augmentant en position debout et au cours de la journée. A l’extrême, le prolapsus peut s’extériorisé, c’est à dite être visible à l’extérieur du vagin. Le prolapsus génital peut favoriser la survenue ou aggraver des troubles urinaires et digestifs pré-existants. Le prolapsus génital n’est habituellement pas responsable de douleurs.

Le diagnostic de prolapsus est réalisé par un médecin ou un autre professionnel de santé (kinésithérapeute, sage-femme) en position gynécologique et en position debout. Dans le cadre du bilan initial, certains examens peuvent être demandés (IRM pelvienne dynamique, échographie pelvienne, bilan urodynamique,  …).

Un traitement n’est proposé que s’il existe une gêne. Les traitements du prolapsus génital sont proposés de manière graduelle, selon plusieurs lignes de traitements, comprenant successivement la kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, les pessaires, les chirurgies par voie vaginale et les chirurgies prothétiques par voie abdominale.

La rééducation pelvi-périnéale, réalisée par un.e kinésithérapeute (ou par une sage-femme chez la femme) doit permettre de :

  • Comprendre le fonctionnement de l’appareil urinaire et du périnée. Un temps initial est donc dédié à la pédagogie et doit prendre soin d’expliquer l’anatomie et la physiologie de l’appareil urinaire et du périnée.
  • Prendre conscience de son périnée. Un temps est dédié à la prise de conscience du périnée, comprenant des exercices de contraction et de relâchement afin de bien comprendre quels muscles doivent être contractés et quels muscles doivent être relâchés. En effet, il n’est pas rare que les muscles contractés ne soient pas les bons.
  • S’entrainer à contracter et relâcher le périnée. Ces exercices peuvent être réalisés au moyen de sondes de biofeedback et d’électrostimulation. Ils doivent cependant toujours être accompagnés par le.la thérapeute. Des séances d’auto-rééducation à la maison pourront aussi vous être proposées.
  • Travailler la respiration, la posture rachidienne, la position du bassin. Une respiration, une posture rachidienne et/ou une position du bassin inadaptées peuvent altérer le fonctionnement du périnée.
  • Adapter un comportement alimentaire et un comportement mictionnel adapté, comprenant des apports hydriques en quantité suffisante (1,5L d’eau / jour) et des mictions régulières et équitablement réparties sur la journée et réalisées dans des conditions satisfaisantes (au calme, en prenant le temps, dans une position adaptée et sans efforts de poussé).
  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée. Retenez que, quel que soit votre problème de santé, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée vous sera bénéfique.

 

La kinésithérapie de rééducation pelvi-périnéale, en plus d’améliorer les symptômes liés au prolapsus génital, peut permettre d’améliorer les symptômes urinaires et digestifs parfois associés.

Les pessaires sont des dispositifs réutilisables que la patiente peut positionner dans le vagin de manière ponctuelle ou en continu, afin de maintenir les organes pelviens en place et ainsi limiter la descente d’organe. Il en existe différentes formes (cube, anneau, donut …) et de différente taille. Il est nécessaire d’initier leur utilisation au cours d’une consultation dédiée, permettant de sélectionner le bon pessaire (en termes de taille et de forme), d’apprendre à le positionner correctement, et d’apprendre à le nettoyer. Il est important de noter que les pessaires n’impactent pas négativement la sexualité. En d’autres termes, une femme portant un pessaire dans la cadre du traitement d’un prolapsus génital peut tout à fait à voir une vie sexuelle épanouie

La promoto-fixation consiste à positionner une plaque prothétique sur les organes pelviens (vessie, vagin, rectum) afin de les fixer solidement sur le promontoire sacré (partie supérieure de l’os du sacrum). Cette intervention permet de « remonter » les organes pelviens responsables du prolapsus. Elle est le plus souvent réalisée par voie coelioscopique, sous anesthésie générale, et au cours d’une courte hospitalisation de 1 à 2 jours, voire en ambulatoire. Promonto-fixation peut parfois être responsable de complications comprenant l’érosion de la bandelette dans la vessie ou le vagin, l’infection de la bandelette et des douleurs chroniques. Même si ces complications sont rares, elles devront vous être clairement expliquées par votre chirurgien.

Pour en savoir plus sur la promonto-fixation

 

Il existe plusieurs techniques de chirurgies du prolapsus génital par voie vaginale. Elles ont toutes en commun de consolider la paroi vaginale afin de « remonter » et maintenir les organes pelviens en place. Aujourd’hui, aucune de ces interventions n’utilise de matériel prothétique. Ces interventions sont réalisées au moyen d’une incision vaginale, le plus souvent sous anesthésie générale, et au cours d’une courte hospitalisation de 1 à 2 jours, voire en ambulatoire.

Dans certaines situations, il pourra vous être proposé de fermer le vagin. C’est ce qu’on appelle le colploclésis, souvent réservé aux femmes âgées et n’ayant et ne souhaitant plus de sexualité active.

Pour en savoir plus sur les chirurgies par voie vaginale

Source: Association Française d’Urologie