Le cancer de la prostate
On découvre environ 53 000 nouveaux cas de cancer prostatique chaque année.
Le diagnostic et la prise en charge concernent le dépistage par dosage du PSA, les biopsies et l’IRM, la chirurgie coelioscopique assistée par robot Da Vinci et les ultra-sons focalisés (Focal One).
Il peut se présenter sous la forme d’une tumeur localisée (circonscrite à la prostate) ou sous une forme évoluée, avec des métastases ganglionnaires et osseuses. La prostate est une glande hormono-dépendante comme le sein chez la femme.Tous n’ont pas le même degré de gravité. 80 % sont découverts à un stade de début, localisé. Ceci incite à encourager le dépistage après 50 ans, comme le recommande l’Association Française d’Urologie qui permet de proposer un traitement permettant la guérison. Les résultats de l’étude PRECISION permettent de ne plus biopsier quand l’IRM est négative.
Le cancer du rein
Le cancer du rein est le troisième cancer urologique le plus fréquent après celui de la prostate et de la vessie. Il touche généralement deux fois plus d’hommes que de femmes.
Le CHRU de Lille est l’un des centres de référence du traitement du cancer du rein : En 2018, 120 néphrectomies pour cancer ont été réalisées au CHRU
- 50 totales dont 25 par voie coelisocopique
- 70 partielles dont 63 par voie coelisocopique robot assistée
ainsi que 33 traitements thermo-ablatifs (4 radiofréquence et 29 cryothérapie) (Dr Renard, service de Radiologie)
Les deux reins en forme de haricots, longs de 12 cm chacun, sont situés dans les fosses lombaires à la hauteur des premières vertèbres et des deux dernières côtes. Le rein droit se niche sous le foie, le rein gauche contre la rate. En élaborant l’urine à partir du sang, ils assurent une fonction détoxicante qui permet d’éliminer les déchets et de maintenir constants l’équilibre hydroélectrique et acido basique du sang. Ce filtrage est élaboré par les néphrons pourvus d’un glomérule et d’un tube permettant l’écoulement de l’urine.
Les reins peuvent être endommagés par différentes pathologies dont le cancer responsable d’une tumeur se formant dans le tissu rénal (parenchyme).L’existence d’un seul rein ne nuit pas à la qualité de la fonction rénale.
Le cancer de la vessie et des voies urinaires
Le CHRU de Lille est l’un des centres de référence de traitement du cancer de vessie. En 2018, 28 cystectomies totales ont été réalisées au CHRU ainsi que 200 ablations endoscopiques (RTUV).
Ces lésions vésicales favorisées par le tabagisme et l’exposition à des facteurs professionnels ou environnementaux (arsenic, pesticides, cancérogènes industriels) s’observent fréquemment chez les plus de 50 ans. Ces tumeurs sont enlevées par les voies naturelles sous caméra et donc analysées au laboratoire. L’analyse des « polypes » permet de juger de leur agressivité et en particulier de distinguer les formes superficielles (n’atteignant pas le muscle vésical) et les tumeurs infiltrantes.
Le cancer du testicule
Le cancer du testicule est en nette augmentation depuis une trentaine d’années.
Cette tumeur a considérablement bénéficié des progrès de la chimiothérapie qui a transformé son pronostic avec un taux actuel de guérison de 95 % tous stades confondus.
Bien qu’il ne s’agisse pas du plus fréquent des cancers urologiques, le cancer du testicule se développant après l’adolescence est le premier cancer de l’adulte jeune entre 20 et 35 ans. Son incidence, évaluée actuellement à 6 cas pour 100 000 habitants en France, est particulièrement élevée en Europe notamment dans certains pays nordiques comme le Danemark. Certains facteurs favorisants sont actuellement bien connus comme la cryptorchidie (anomalie de positionnement du testicule) et plus généralement les anomalies que l’on regroupe actuellement sous le terme de dysgénésie gonadique comprenant l’atrophie testiculaire et les troubles de la fertilité. Certains facteurs environnementaux, notamment hormonaux, à l’origine de déséquilibres endocriniens au cours du développement du fœtus pourraient également être des facteurs favorisants.